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Impact de la sécheresse sur le débit des cours d’eau du bassin versant Sienne-Soulles

Comme sur l’ensemble du territoire français, la sécheresse a sévi en Basse-Normandie. Pour avoir une connaissance globale de l’impact de la sècheresse sur le débit des cours d’eau du bassin versant Sienne-Soulles, nous avons décidé de mémoriser par l’image l’état hydraulique de certains cours d’eau.

Notre choix s’est porté sur la liste 1  des cours d’eau du bassin versant Sienne-Soulles classés au titre de l’article L.214-17 du code de l’environnement.

L’appartenance des cours d’eau à cette liste s’est faite à partir de l’un de ces critères :

  •  Le très bon état écologique (ce qui n’est pas le cas sur les bassins versants retenus),
  • Le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau d’un bassin versant,
  • Une protection complète des poissons migrateurs amphihalins lorsque celle-ci est nécessaire.

Parmi ces critères c’est le rôle biologique joué par ces cours d’eau qui a motivé notre action.

Nous avons réalisé ces images les 14, 15 et 16 août 2022, juste avant le retour des premières pluies orageuses.

Cela nous a permis de constater :

  • l’asséchement total de certains cours d’eau ou portions de cours d’eau,
  • un écoulement silencieux de l’eau entre les graviers et cailloux dont la surface était en assec,
  • un écoulement presque normal d’autres cours d’eau.

Pour enrichir nos observations nous avons prospecté des ruisseaux ne faisant pas parti de la liste 1 à savoir l’Ecluse, la Hébarde et la Doquette.

En conclusion, nous avons pu constater la faible résistance à la sécheresse des affluents de l’Airou, lequel a de ce fait un très faible débit et donc de faibles volumes d’eau sensibles à la température (23,5°C à sa confluence le 18 juillet 2022 à 19h00).

L’assèchement total ou sévère de certains cours d’eau (Malfiance, Douquette) peut remettre en cause leur rôle de réservoir biologique, ce rôle pouvant être attribué à des cours d’eau, comme l’Ecluse.

Enfin, il convient de s’interroger sur :

  •  la connaissance réelle de cette biodiversité aquatique pour chacun de ces réservoirs biologiques, 
  • l’évolution temporelle et spatiale de cette biodiversité
  • les mesures mises en place pour préserver ces réservoirs biologiques.